des champignons psilocybins
Par Erowid
Décembre 2001
Estimer le nombre total d'utilisateurs de substances illégales ou
rejetées par la société, que ce soit pour une ville donnée, une
région ou un pays est très difficile. Les chiffres changent, non
seulement à cause des variations dans l'utilisation elle-même des
substances; les gens deviennent de plus en plus réticents avec l´âge,
à déclarer leur utilisation, suivant le climat social du moment, et pour
tout un spectre d'autres raisons non liées directement à l'utilisation.
Ainsi la plupart des statistiques existantes sur les substances
psychotropes récréatives, ne peuvent être utilisées que pour
faire apparaître des tendances, et non pour donner une image fidèle de
leur utilisation.
Voici malgré tout les chiffres qui sont disponibles :
En moyenne, il semble qu'entre 3 et 10% des personnes de moins de 40 ans aux USA, au Canada, en Grande-Bretagne et en France aient reconnu avoir essayé les champignons psilocybes, avec une proportion supérieure pour la tranche 20-30 ans.
FRANCE
Chiffres tirés du
rapport 2002 de l'Office Francais de Détection des Toxicomanies. Les
données proviennent essentiellement des sondages effectués en 2000 dans
les lycées. Ils sont valables pour la métropole, l'utilisation dans les
DOM est considérée comme nulle.
Consommation
Il en ressort que globalement, 2% des filles et 4,5% des garcons de 14
à 18 ans reconnaissent avoir consommé des champignons hallucinogènes.
80% déclarent une ou 2 utilisations annuelles alors que pour 13% d'entr
eux c'est plus de 10 fois l'an. La consommation a doublé depuis 1993, pour les deux
sexes.
Filles
17 ans : 1,6%
Garcons
17 ans : 4,5%, 18 ans : 6,9%, 19 ans : 8,7%
Dans la perspective de l'intérêt politique et médiatique actuel pour
le phénomène des raves-parties, des statistiques -relativement peu
porteuses de sens- ont essayé de mettre en relation la prise de drogues
et la participation à ces évènements. Elles sont présentées ici à
titre de curiosité :
11,4% des jeunes ayant participé à une rave-party ont consommé des
champignons, tandis que 2,3% de ceux qui n'y sont pas allé en ont
consommé.
On peut remarquer à cet effet que les pouvoirs publics considèrent que
les utilisateurs de champignons hallucinogènes, à la différence des
utilisateurs de LSD, n'appartiennent pas seulement à la mouvance techno
actuelle et reconnaissent le fait qu'ils ne consomment pas uniquement dans
un cadre festif.
Pénalisation
Il y a eu 154 interpellations liées aux champignons en 2000, soit 0,1% des 95.000 interpellations liées aux stupéfiants. 140 convernaient
des cas d'usage simple, et 10 d'usage-revente. 92% étaient des hommes
dont la moitié lycéens ou étudiants.
Historique des interpellations : 94:52, 95:80, 96&97:70, 98:120,
99:147, 2000:154.
Historique des quantités de champignons saisies : 90:300g, 98:4,8 kg,
99:5,6 kg, 2000:11,3 kg
Médicalisation
Les demandes de traitement médical liées aux champignons
hallucinogènes représentent un peu moins 1,5% des cas liés à des
substances stupéfiantes. Ce chiffre est resté stable malgré la hausse
de la consommation.
Aucun décès n'a jamais été recencé en France, de source médicale ou
policière, lié à la prise de champignons psilocybins, que ce soit par
surdose ou accident induit.
USA
Aux Etats-Unis, un des sondages annuels les plus importants est le Sondage
National du Foyer, qui pose des questions sur "l'utilisation
d'hallucinogènes" et inclut une question spécifique sur les
champignons psilocybins.
CANADA
Au Canada, un sondage réalisé en 1999 auprès des lycéens de
l'Ontario (High School) a montré que 13,8% déclaraient avoir essayé
"des hallucinogènes autres que le LSD ou le PCP, tels que la
psilocybine ou la mescaline".
En anglais : -- Hallucinogen
use among high school students in Ontario, 1999 (excerpted from Drug Use Among
Ontario Students, 1977-1999: Findings From The OSDUS, pp.
111-121)
ECOSSE
En Ecosse, un sondage sur l'utilisation de drogues a été
réalisé en 1996 auprès de 3.200 individus entre 16 et 59 ans. Le
sondage incluait une question spécifique sur les champignons psilocybins.
Les chiffres montrent une baisse importante du nombre d'utilisateurs qui
se déclarent au dessus de 40 ans. En dessous de cet âge, les chiffres
vont de 8 à 25% pour les hommes et de 2 a 7,7% pour les femmes.
L'utilisation moyenne estimée, tous âges confondus, était de 5%.
En
anglais : -- Scottish
Criminal Justice Research Findings, 1997