Citations d'une soigneuse aux Champignons
C'est qu'en moi il n'y a aucune sorcellerie, il n'y a aucune
colère, il n'y a aucun mensonge. Parceque je ne suis pas sale, je ne suis pas
poussiéreuse. La maladie sort si le malade vomit. Ils vomissent la maladie. Ils
vomissent parceque les champignons le veulent. Si le malade ne vomit pas, je
vomis. Je vomis pour eux et de cette manière la maladie est rejetée. Les
champignons ont du pouvoir car ils sont la chair de Dieu. et ceux qui croient
sont soignés. Ceux qui ne croient pas ne sont pas soignés.
[...] J'ai soigné de nombreux enfants. Parfois je donne à l'enfant un petit bout de Petit-Un-Qui-Jaillit-Au Devant. Je vomis pour les enfants s'ils ne le font pas. Avant de commencer la veillée je demande le nom de la personne malade. De cette manière je cherche la maladie et de cette manière je soigne. Si la personne malade ne me donne pas la raison de sa maladie je la devine. Si la personne malade sue, cela signifie qu'il ou elle va être soigné. La sueur débarasse de la fièvre qui vient avec la maladie. Mes mots obligent le mal à sortir.
Pour une forte râge de dents, 7 ou 8 paires sont mangées, cela suffit. Les enfants sont emmenés la nuit; la veillée est célébrée en face d'images des saints de l'Eglise. L'enfant saint soigne les plaies, les blessures de l'esprit. L'esprit est ce qui tombe malade. Les médecins ne savent pas que les visions que montre l'enfant révèle l'origine de la maladie. Les médecins ne savent pas comment les utiliser. Les sorciers ne savent pas non plus [...] Les Champignons me donnent le pouvoir de la contemplation universelle. Je peux voir depuis l'origine. Je peux arriver jusqu'à la naissance du monde.
[...] Je ne suis pas un médecin parceque je n'utilise pas d'oeufs pour soigner. Je ne demande aucun pouvoirs au Seigneur des Montagnes. Je ne suis pas une guérisseuse parceque je ne donne aucune potion d'herbes étranges à boire. Je soigne avec mon langage. Rien d'autre. Je suis un Femme Sage. Rien d'autre.
[...] Je suis sage même depuis le ventre de ma mère. Je suis la femme des vents, de l'eau, des chemins, parceque je suis connue au ciel, parceque je suis une femme docteur.
Je prend Petit-Un-Qui-Jaillit-Au Devant et je vois Dieu. Je le vois qui pousse de la terre. Il pousse et pousse, grand comme un arbre, comme une montagne. Son visage est placide, magnifique, serein comme dans les temples. A d'autres moments, Dieu n'est pas comme un homme, il est le Livre. Un Livre né de la terre, un Livre sacré dont la naissance fait trembler le monde. Il est le Livre de Dieu qui me parle pour que je parle à mon tour. Il me conseille, il m'enseigne, il m'apprends ce que je dois dire aux hommes, au malade, à la vie. Le Livre apparaît et j'apprends de nouveaux mots.
Je suis la fille de Dieu, et choisie pour être sage. Sur l'autel qui est dans ma maison se trouve l'image de Notre Dame de Guadalupe. Je l'ai dans une alcôve. Et j'ai Saint Marc, Saint Martin et Sainte Magdalène. Ils m'aident à soigner et à parler. Pendant les veillées je tappe des mains et siffle; à ce moment je suis transformée en Dieu.
-- Maria Sabina
[...] J'ai soigné de nombreux enfants. Parfois je donne à l'enfant un petit bout de Petit-Un-Qui-Jaillit-Au Devant. Je vomis pour les enfants s'ils ne le font pas. Avant de commencer la veillée je demande le nom de la personne malade. De cette manière je cherche la maladie et de cette manière je soigne. Si la personne malade ne me donne pas la raison de sa maladie je la devine. Si la personne malade sue, cela signifie qu'il ou elle va être soigné. La sueur débarasse de la fièvre qui vient avec la maladie. Mes mots obligent le mal à sortir.
Pour une forte râge de dents, 7 ou 8 paires sont mangées, cela suffit. Les enfants sont emmenés la nuit; la veillée est célébrée en face d'images des saints de l'Eglise. L'enfant saint soigne les plaies, les blessures de l'esprit. L'esprit est ce qui tombe malade. Les médecins ne savent pas que les visions que montre l'enfant révèle l'origine de la maladie. Les médecins ne savent pas comment les utiliser. Les sorciers ne savent pas non plus [...] Les Champignons me donnent le pouvoir de la contemplation universelle. Je peux voir depuis l'origine. Je peux arriver jusqu'à la naissance du monde.
[...] Je ne suis pas un médecin parceque je n'utilise pas d'oeufs pour soigner. Je ne demande aucun pouvoirs au Seigneur des Montagnes. Je ne suis pas une guérisseuse parceque je ne donne aucune potion d'herbes étranges à boire. Je soigne avec mon langage. Rien d'autre. Je suis un Femme Sage. Rien d'autre.
[...] Je suis sage même depuis le ventre de ma mère. Je suis la femme des vents, de l'eau, des chemins, parceque je suis connue au ciel, parceque je suis une femme docteur.
Je prend Petit-Un-Qui-Jaillit-Au Devant et je vois Dieu. Je le vois qui pousse de la terre. Il pousse et pousse, grand comme un arbre, comme une montagne. Son visage est placide, magnifique, serein comme dans les temples. A d'autres moments, Dieu n'est pas comme un homme, il est le Livre. Un Livre né de la terre, un Livre sacré dont la naissance fait trembler le monde. Il est le Livre de Dieu qui me parle pour que je parle à mon tour. Il me conseille, il m'enseigne, il m'apprends ce que je dois dire aux hommes, au malade, à la vie. Le Livre apparaît et j'apprends de nouveaux mots.
Je suis la fille de Dieu, et choisie pour être sage. Sur l'autel qui est dans ma maison se trouve l'image de Notre Dame de Guadalupe. Je l'ai dans une alcôve. Et j'ai Saint Marc, Saint Martin et Sainte Magdalène. Ils m'aident à soigner et à parler. Pendant les veillées je tappe des mains et siffle; à ce moment je suis transformée en Dieu.
-- Maria Sabina
Translated by : LaMalice